POURQUOI LE HERON ?
Pour vous parler du Héron, il me faut vous parler de là où j'ai grandi et où j'ai tout reçu.
La Maison de Sèvres
« La Maison de Sèvres est une des premières communautés d'enfants, nées de la guerre et de ses conséquences immédiates. Placée sous l'administration du Secours National elle recueillit dès 1941, les enfants perdus de l'exode, les orphelins de la guerre, et par la suite les enfants aux conditions sociales et familiales difficiles.
Installée à l'origine sur les hauteurs de Sèvres, dans un vieux couvent d'Oblates désaffecté et sans confort, la Maison devenue trop petite déménagea en 1958 à Meudon-Belle vue au château de Bussières.
Yvonne Hagnauer, dite « Goéland » dirigea de 1941 et pendant près de 30 ans cette maison d'enfants. Enseignante, les circonstances l'ont faite résistante au gouvernement de Vichy, au nez à la barbe de l'occupant allemand.
A l'insu de son administration de tutelle, la Maison abrita aussi clandestinement une cinquantaine d'enfants d'origine juive condamnés à la déportation comme l'ont été leurs parents et fonctionna pendant la période de guerre avec une majorité d'éducateurs et d'enseignants que « les lois scélérates avaient éloignés de l'Enseignement public (descendants d'étrangers, francs-maçons et Juifs)... »
La Maison de Sèvres était à la fois un refuge, un internat et une école. C'est à ce moment que l'idée de renommer chaque enseignant par un totem s'est faite : Jaguar, Hirondelle, Pervenche...etc
Enseignante chevronnée, Goéland fut aussi praticienne de l'éducation nouvelle et l'on peut trouver trace de sa réflexion et de son militantisme sur ces méthodes dans les années fécondes de 1920 à 1930. Elle s'inspira sans dogmatisme des principes mis en valeurs par John Dewey, Ovide Decroly, Célestin Freinet et de nombreux autres théoriciens d'une pédagogie active.
Le contexte tourmenté de la création de cette Maison, l'état traumatique des enfants qu'on lui confiait, donnèrent un sens et une force salvatrice aux méthodes nouvelles d'enseignement et d'éducation. » page de couverture de l'ouvrage « pédagogie clandestine pour une école ouverte »
Les ateliers de la Maison de Sèvres étaient le jardin, l'imprimerie, l'atelier de céramique et de tournage, le tissage, le dessin, le théâtre, l'éducation musicale, la danse, l'atelier marionnette. Je les ai tous exploré mais particulièrement la céramique et la flûte traversière. J'y suis rentrée dans cette maison en 1979 pour y sortir en 1986 avec ma sœur et mon frère suite à une situation familiale très complexe.
Cette Maison m'a tout donné, tout enseigné, dont les valeurs du collectif, de la solidarité, du partage, et de la combativité. J'ai grandi avec ces deux slogans « L'enfant a pour mission de tout recommencer à neuf » et « La liberté ou la mort »
UNE RECONVERSION
Quand j'ai créé mon entreprise céramique, j'ai souhaité leur rendre hommage en trouvant moi aussi un nom-totem et après plusieurs recherches j'ai trouvé « HERON ». C'est un oiseau que je vois très souvent ici, le héron cendré, c'est aussi un animal médecine amérindien qui développe la connaissance de soi. Ainsi était né, le 26 mars 2013 HERON CERAMIQUE. Huit ans pour trouver une signature artistique, déployer mes jeux d'argile auprès d'un millier d'enfants, me déployer dans mon art et en développement personnel.
C É L É B R A T I O N - RENAISSANCE
Depuis le 26 mars 2021, est né SANDRINEHUREL.FR, mon nouveau site internet.
Il pèse 51 kg, c'est un très beau cadeau que je me suis offert grâce à l'expertise de Carole Morazin et Angélique Bloquet mes 2 accoucheuses de talent. Je célèbre la fin d'un cycle de 8 ans et j'honore le parcours réalisé.
Voici des photographies des archives de la Maison de Sèvres dans l'ouvrage "Pédagogie clandestine pour une école ouverte"
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