
Que signifie « Yoni » ?
Le terme Yoni vient du Sanskrit, il évoque le temple sacré et fait référence à nos organes génitaux féminins. Il existe de très nombreux noms qualifiant cette zone de notre anatomie, mais si peu d’entre eux sont en mesure d’exprimer la magie, le pouvoir et le caractère sacré de ce lieu si puissant, symbole de notre intimité la plus profonde.
« La Yoni » est notre origine, le lieu de toute vie, un portail à travers lequel nous sommes tous passés pour venir en ce monde. C’est aussi la zone la plus « réceptive », celle avec laquelle il est nécessaire d’établir une relation si nous désirons soigner et entretenir la connexion avec notre féminin.
A l'occasion de rituel de femmes, j'ai constaté l'impact très positif et concret de ces objets porteurs de sens pour porter attention et intention à la partie la plus intime de la femme.
Comment la matière peut nous aider à porter toute notre attention et notre bienveillance grâce à l'intermédiaire d'une représentation symbolique et artistique de la Yoni !
Ce rendez-vous de la pleine lune permet à la femme de matérialiser le subtil dans la matière en lien avec le féminin sacré et du passage qu'elle traverse. Il y aura un temps d'échange avec chacune pour déposer ce qui est là, une méditation, un temps de création et clôture.
PLEINE LUNE 2023 sam 7 janvier 2023
dim 5 février 2023
mar 7 mars 2023
jeu 6 avril 2023
ven 5 mai 2023
dim 4 juin 2023
lun 3 juillet 2023
mar 1er août 2023
jeu 31 août 2023
ven 29 septembre 2023
sam 28 octobre 2023
lun 27 novembre 2023
mer 27 décembre 2023
visio PAR zoom sur inscription par mail : sandrinehurelpro@gmail.com
Horaire : 20h à 22h
matériel nécessaire :
argile de votre choix (vous en trouvez facilement à Arthéis ou par mon intermédiaire)
de quoi faire une offrande (fleurs, bougie, encens)
habillez-vous avec une tenue dans laquelle vous vous sentez spéciale et à l’aise avec votre corps
Tarif : participation libre et consciente
QUELQUES REFERENCES ...
Sur les os de la Terre, les signes de l’origine, Creusée dans la pierre par des mains aborigènes, En souvenir de nos ancêtres, des peintures, Le lieu d’émergence par le signe du sang, Le sang qui est la vie, la vitalité active, Le pouvoir de la Femme qui se tient aux Portails, Celle qui détient en elle l’ouverture vers l’immensité. L’origine qui est partout au centre. Les vulves gravées sur les os de la Terre, Se trouvent en différents endroits d’offrandes, Près des sources salées et sacrées Chimanes en Bolivie, Les pierres forment naturellement les profondeurs féminines. Elles apparaissent dans les multiples sanctuaires de Kumeyaay, à l’est de San Diego, Certaines ont été gravées par les anciens pour ressembler à la vulve. Le lieu saint de l’origine qui s’ouvre lorsqu’elle écarte ses jambes, Les profondeurs insondables du sombre labyrinthe intérieur, Les signes et la crête du sanctuaire Rock Spring au Wyoming, Là où les nouvelles femmes courraient à l’aube. D’un côté de la pierre, nos ancêtres du paléolithique ont gravé des vulves, De l’autre, la Mère des Animaux apparaît, en France. Les peuplades de l’ère de glace incisaient de vulves et de méandres, Des os venus du vaste et infini océan, alors qu’ils habitaient l’Ukraine d’aujourd’hui. Des mères ancestrales enterrées dans leur tombeau-utérus décoré de glyphes à l’effigie de vulves dans l’île de Guernesey. Tandis qu’au Portugal, des cavernes profondes sont illuminées des rayons du soleil. En Serbie, dans le sanctuaire archaïque de Lepenski Vir, apparaissent des pierres ancestrales de vulves. Dans les îles égéennes, des votives de formes triangulaires sont déposées, Et au-dessus, l’indescriptible pulsation de l’Essence, tournoyant en d’éternelles spirales. Dans la ville cananéenne de Lachish, des vulves sont flanquées de bouquetins, Comme l’était la déesse Asherah et son Arbre de Vie. Des triangles façonnés d’or portés comme amulettes et des vulves représentées dans l’iconographie de la 11e dynastie d’Égypte. Alors qu’au Japon, l’ère Jomon a vu naître des vulves sculptées dans l’argile, certaines arborant une poitrine. Des vulves en céramique, peintes avec des cartes cosmiques, portées par-dessus la vulve, C’était le seul vêtement dont les femmes brésiliennes avaient besoin. Des vulves sculptées sur des vases d’argile, façonnés en Chine au néolithique, ou encore en Syrie sept mille ans avant notre ère. Les femmes du Cameroun entourant des pots de leurs bras et jambes. Les amulettes représentant la puissante Hathor avec ses serpents, Ou encore les anciennes pierres retrouvées à Sesklo en Grèce, Des sculptures de jade de la civilisation Nicoya du Costa Rica, À celles de la civilisation Manabi de l’Équateur, Des stèles entières à l’effigie de la vulve, Représentant des femmes assises sur des trône courbés, Dans un état de transe profond, accouchant ou en extase sexuelle, Leurs mains se changeant en oiseaux à queue de lézard ou de singe. Sur une pipe faite de terre retrouvée en Indiana, une femme ramène ses pieds sur son ventre. En Sulawesi, les mains d’une ancêtre mégalithique sont posées sur sa vulve, indiquant ainsi l’Origine. Sur l’île de Sumatra, des femmes sont représentées avec leurs mains sur leur yoni, Et au-dessus d’elles, la Noirceur, le chaudron ouvert dans lequel la conscience est née, Les ancêtres de pierre nous parlent de l’Origine. C’est en Inde que la vénération du yoni a vu le jour, Depuis des millénaires, par les traditions Tantra et Shakta, Dans les gravures des temples, dans les mudras et les yantras, De la kundalini enroulée, le pouvoir primal s’est éveillé et s’est libéré, La vulve sacrée, le sacrement du sang menstruel, Ce sang vénéré, dont on se servaient pour oindre les images saintes. Ce sont les orthodoxes qui ont inventé ces histoires qui parlent de la honte du yoni, Pendant que le visage de Lajja Gauri se transforme en un lotus alors qu’elle s’adonnait au plaisir sexuel avec Shiva, Et que Les Taoïstes célébraient les pouvoirs élémentaux de la sexualité, disant que, La crème de l’excitation des femmes pouvaient guérir une centaine de maladies. C’est un acte de sainteté, le Tai Ji, qui accède à l’Ultime. Elle est dépeinte sur des tambours de bronze d’Indonésie, Elle est la source du pouvoir de la chasse symbolisée par des pétroglyphes algériens, Ou encore par une figurine d’argile retrouvée dans le nord du Niger, représentant une femme posant ses mains sur sa vulve. Les femmes Bagirmi, avec leurs bras étirés, leurs vulves visibles à travers leurs jupes,

Une Mami-Wata ancestrale, dépeinte sur un tambour nigérien, les jambes écartées, Éclaboussées des substances sacrées, elle veille sur les demeures, Les jambes écartées pour montrer le lieu originel, la Mère ancestrale protège les loges matrilinéaires de Palaos; elle est la source. Dans certaines régions de Mélanésie, les ancêtres maternels se succèdent avec des boucliers à l’effigie de vulves. En Nouvelles-Hébrides, les troisièmes œils s’embrasent comme des clitoris, Alors que les mains se joignent, décorées de lézard, comme les femmes de Manabi. Les Maori gravent leurs linteaux d’images d’ancêtres féminins, Et à Rapa Nui, les femmes utilisent des pierres komari lors de rites iniatiques féminins. Lorsque les filles apprennent à étirer le plaisir de l’orgasme, Ce sont des choses sacrées, des choses de pouvoir, qui ne sont jamais oubliées. C’est une guérison. Sur l’Île de Pâques, des icônes de bois rouges portent leurs mains à leurs vulves et leurs poitrines, le toucher d’une place de pouvoir. Relâcher la honte, relâcher les violations. C’est un lieu saint, le cœur de la féminité. Un lieu de ruissellement et de paroxysme. Regardez, je suis excitée et je vous montre mes pétales : mon bourgeon se lève, mes jus s’écoulent. En Australie,

un panorama de pierres affiche des vulves puissantes, Et des ancêtres avec les bras levés en signe de dévotion, Des Mères dans le Rêve, au cœur de l’aborigine. Une déesse tayrona, avec sa vulve porte-bonheur, qui se prélasse, Les langues de la Gorgonne, de Rangda et de Kali, Les cartes cosmiques peintes sur des poteries retrouvées au Pérou, Et de mystérieux masques chamaniques peints sur des pots de Nazca, Et d’autres pots encore à l’effigie de la vulve, la célèbrent, Avec de petits oiseaux et des chenilles qui décorent l’ouverture. Dans le sud de l’Italie, des pierres retrouvées montrent une Gorgone s’esclaffant, Entourée de lions et de serpents, Puis vinrent les Baubos, certaines s’adonnant à du plaisir solitaire, D’autres levant leurs jupes telles des Vieilles Femmes, Comme Iambe qui fit rire Déméter alors que celle-ci était en deuil. Comme les dévotes de Bast levaient aussi leurs jupes pour rivaliser contre les citadines, Alors qu’elles naviguaient le Nil, en musique et en danse, Lors de festivals musicaux dédiés à Bast, la déesse chat de l’amour et du plaisir. Comme Uzumue qui dansa avec sa jupe relevée, sa chemise déboutonnée et son bijou céleste posé sur la tête, pour faire sortir Amaterasu de sa grotte, Comme les innombrables figurines à l’effigie d’Isis Baubo retrouvées sculptées dans des positions sexuelles quasi acrobatiques, Et comme Besit, la déesse naine, tirant la langue,

Et comme Isis Baubo tenant les coupes de libations des les cistres des danseuses nubiennes, La vulve se rend partout, se montre le bout du nez en les endroits les plus surprenants : Sur des revêtements d’argent autour de la pierre noire sacrée à la Mecque, Et même sur des murs d’églises chrétiennes. En Irlande et en Grande-Bretagne, elle est souvent vieille, ridée, chauve et osseuse, Une ancêtre, au pouvoir éternel, Dont la vulve était frottée par les gens pour s’attirer la chance et la bénédiction,

Ces Sheela-na-Gig sont partout, certaines avec un clitoris proéminent, d’autres avec une ouverture vers le Centre, Les profondeurs infinies, le chaudron de Cerridwen dans lequel bouillent d’innombrables vies, Le lieu vers lequel tous veulent retourner, Le lieu où s’épanouit le pouvoir sexuel féminin, La Sheela-abbesse avec son sourire moqueur, La Sheela-protectrice s’élevant au-dessus de l’Entrée, La Sheela-souriante secouée de fous rire, Regardant la pleine du haut de son chateau, où elle danse, En un plaisir perpétuel, en harmonie avec la source. Après une éternité de honte, déni et oppression, Elle réapparaît dans la vision des artistes, poètes et musiciens, Yoni veut dire Origine, C’est un Yonivers. Traduction et adaptation de Sacra Vulva: Numinous Female Power par Xella Sieidi, Ps. Dea

Vision extatique peinte par sainte Hildegarde von Bingen, nonne et mystique chrétienne du 12e siècle, révélant, dans un mandorle tantrique, l'univers comme un yoni cosmique entouré de flammes. Une étoile-fleur à 8 pétales s'épanouissant où l'on pourrait aussi voir un clitoris, et un croissant rouge comme le sang menstruel, brillant au-dessus du portail sacré au centre.
Yoni : Triangle Sacré
Traduit et adapté d'un extrait du livre The Yoni de Rufus C. Camphausen, par Ishara Labyris Des divers symboles géométriques qui représentent le Yoni, le plus connu est le triangle pointant vers le bas et le vescia piscis, ou mandorla. Plusieurs peintures religieuses et diagrammes ésotériques incorporent au moins un de ces symboles afin de transmettre un message d'hommage au Yoni. Le triangle pointant vers le bas est un des symboles les plus abstraits et principalement utilisés pour représenter le Yoni; bien souvent, sa signification demeure inconue, sauf pour ceux et celles qui possèdent un certain degré de connaissances ésotériques. Par exemple, en alchimie et en astrologie, le triangle est utilisé pour représenter les éléments de l'eau et de la terre, le principe féminin, le monde naturel - tous ces concepts sont essentiellement féminins. Le mathématicien et initié grec Pythagore (580-495 avant notre ère) considérait le triangle sacré, pas seulement pour sa forme parfaite, mais aussi parce qu'il était un symbole de fertilité universelle. Un symbole bien connu, le Seau de Salomon, utilise deux triangles qui se croisent, pour représenter la fusion entre les énergies masculines/solaires et le féminines/lunaires, ce faisant, une version occidentale du symbole chinois du Yin/Yang. Ce symbole de triangles qui se croisent, communément connu chez les Hébreus comme l'Étoile de David, était aussi important pour les cultures de la Grèce antique, l'Inde et le Yucatan.
En Orient, le triangle possède une longue histoire d'associations avec le Yoni et l'énergie féminine, comme on peut le voir avec les yantras et mandalas dédiés à diverses déesses, et dans les multiples triangles composant le Sri Yantra. Dans le tantrisme bouddhique, on interprète le triangle comme «la source du dharma», et comme «le portail de tout ce qui est né». Dans les mots du vénérable Chögyam Trungpa, le triangle est «l'utérus cosmique». Le Hevajra Tantra le dit avec justesse : «Concentrez-vous sur le triangle de l'origine au milieu de l'espace».
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